Émission radiophonique : Mag’ de l’environnement du 15 janvier 2024
https://www.rcf.fr/ecologie-et-solidarite/mag-de-lenvironnement/embed?episodeId=439360
Émission radiophonique : Mag’ de l’environnement du 15 janvier 2024
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Au Local, 21B rue Rabelais 11100 NARBONNE
Un jour, les habitants et les élus des environs de La Hague, pointe ouest de la presqu’île du Cotentin, ont appris qu’on allait bâtir une usine sur le territoire de leur commune. Quelle usine ? Une usine de chaussures disaient les uns… une usine d’électronique disaient les autres… Sans consulter ni même prévenir les habitants, on a bâti une usine de traitement des déchets qui, avec Marcoule, est la seule au monde à retraiter le combustible irradié des centrales nucléaires.
Réservation par mail à l’adresse contact arobase sdn11.fr ou par téléphone au 06 32 41 26 92.
Alors que les déchets nucléaires s’accumulent depuis des décennies à La Hague et que le projet d’enfouissement Cigéo à Bure a été déclaré d’utilité publique, le collectif Comité Centrales est allé à la rencontre de celles et ceux qui, partout en France, ont lutté pour empêcher l’installation des rebuts de l’atome sur leur territoire.
Plus qu’un film, « Notre Terre Mourra Proprement » est avant tout un outil d’éducation populaire. Il est essentiel pour le Comité Centrales qu’un maximum de personnes connaissent et se réapproprient l’histoire sociale de l’industrie nucléaire, et tout particulièrement de ses déchets, que les populations rurales n’ont jamais acceptés.
Radiées ou irradiées ? Par les écoféministes du Minervois
Communiqué de presse
À l’heure de la manifestation du 8 mars à Narbonne, journée de lutte internationale pour les droits des femmes, l’entreprise nucléaire Orano à Malvési, Pôle-Emploi et l’association Centre d’information sur les Droits des Femmes et des Familles « CIDFF » Aude invitaient des femmes pour « féminiser » les métiers du nucléaire. Le groupe écoféministe du Minervois dénonce une opération de récupération, du « feminism-washing“ ou « purple-washing » au service d’une industrie dont les dangers sont historiquement dénoncés par les mouvements féministes.
E n ce jour de lutte internationale pour les droits des femmes, Orano-Malvési, porte d’entrée du nucléaire en France et en Europe, Pôle-Emploi, porte d’entrée des femmes en recherche de travail et le CIDFF Aude, porte d’entrée des femmes précarisées et victimes de violence dans l’Aude, organisaient une journée : « Le nucléaire, au féminin ». Un groupe de femmes était invité à visiter l’usine au nom de « l’élargissement des choix professionnels » pour promouvoir les métiers du nucléaire où les femmes n’oseraient pas postuler. Nous pensons qu’inviter le 8 mars, des femmes à travailler pour le site le plus important d’Europe de transformation d’uranium, qui stocke des quantités très importantes de déchets nucléaires (résidus de traitement de conversion de l’uranium) et chimiques, est une scandaleuse opération de « feminism-washing » ou « purple-washing ». Nous rappelons que l’usine a provoqué une dizaine d’accidents ces trente dernières années et a déjà été condamnée trois fois par la justice pour pollution des eaux, des airs et absence de prévention des pollutions*.
Nous, femmes du groupe informel écoféministe du Minervois (34), rejointes par des militantes du Réseau Sortir du nucléaire 11, sommes venues manifester devant l’usine de Malvési dans la joie et en chantant notre indignation face à cette opération de récupération et de pression sur les plus fragilisées, un piège pour elles et pour l’opinion publique. Sur une pancarte on pouvait lire « 8 mars récupéré, féministes énervées, antinucléaires depuis l’éternité ».
Depuis les années 70, les mouvements écoféministes visibilisent le lien existant entre les oppressions subies par les femmes et la nature par le système dominant du patriarcat capitaliste qui les exploite. L’histoire des écoféministes s’est construite dans la résistance et la dénonciation des dangers du nucléaire sur le vivant, contre le nucléaire militaire et civil qui ouvre une nouvelle aire, celle où l’humanité peut désormais exterminer la vie sur terre.
À partir de la catastrophe du site nucléaire de Three Mile island aux États-Unis, devant le Pentagone et sur les bases militaires européennes, des mouvements de femmes affirment, toujours dans la joie et la détermination, leur opposition au nucléaire, défendant le vivant, humain et non-humain, la paix et l’amour.
Dans les pays du Sud, en Inde et en Amérique latine, elles luttent contre les industries extractivistes climaticides entonnant le slogan « ni les femmes, ni la Terre ».
En France, à Bure dans la Meuse, contre un projet titanesque d’enfouissement des déchets nucléaires, en 2019 « Les bombes atomiques » collectif écoféministe, militent dans la joie contre le nucléaire. D’ailleurs, aujourd’hui, dans l’Aude, les associations écologistes imaginent un jumelage entre Narbonne, capitale européenne de l’entrée du nucléaire et Bure qui deviendrait la capitale de sortie des déchets du nucléaire.
Ce 8 mars à Narbonne, nous questionnons la responsabilité du CIDFF, association de défense des droits des femmes, pour sa caution portée à l’opération de récupération d’Orano qui après des actions de « green-washing » où le nucléaire est présenté comme une énergie écologique car elle serait climato-compatible, utilise la cause des femmes.
Nous regrettons que ces organismes tombent dans ce piège au nom de l’emploi et deviennent les facilitateurs d’une industrie mortifère. Il est urgent de tous.tes se responsabiliser face à la destruction de l’environnement et de toutes formes de vie.
Les phrases des féministes et écoféministes résonnent pour nous en ce jour, celle de Virginie Despentes : « le féminisme est une révolution, pas un réaménagement des consignes de marketing ».
Celle, aussi de notre sorcière préférée l’écoféministe nord-américaine Starhawk, avec qui nous souhaitons : « agir ensemble, affirmer nos rôles dans la lutte anti-nucléaire de manière radicale et créative, revendiquer nos colères et nos joies, en faire des forces, manifester notre « pouvoir-du-dedans » »
À nos sœurs qui se battent à Bure et ailleurs !
A celles qui travaillent au risque de leur santé dans les usines et les centrales nucléaires.
Voir : https://mesevenementsemploi.pole-emploi.fr/mes-evenements-emploi/evenement/65046
Version à imprimer :
Chèrs adhérentes et adhérents,
Nous vous invitons à l’assemblée générale de l’association Sortir Du Nucléaire Aude (SDN11) qui aura lieu le dimanche 15 janvier 2023 au local, 21 rue Rabelais, derrière l’Hopital au centre de Narbonne.
Rendez-vous à 10h30 pour l’accueil avec des boissons chaudes. Puis nous aborderons les points suivants : rapport d’activité 2022, bilan financier, point d’étape sur le projet « Vigilance Malvési ». Enfin, ceux et celles qui le souhaitent pourrons poursuivre cette réunion par un repas partagé. Apportez vos plats et vos couverts. Le Local est équipé pour réchaufer les plats à l’aide d’une gazinière et pour faire la vaiselle.
Bonne fin d’année et au plaisir de vous retrouver l’année prochaine,
Hervé , Secrétaire SDN11 (Tel : 06 32 41 26 92)
Lien vers le lieu du camping sur Google Maps : https://goo.gl/maps/nk35KsTfGKcx4f5W9
L’association « Sortir du nucléaire Aude » (11), la Confédération Paysanne et « Greenpeace Narbonne »
organisent une conférence en deux temps sur le thème du nucléaire vendredi 1 avril2022 à 18h à la Maison Paysanne de l’Aude, 1 avenue Salvador Allende, à Limoux.
Depuis quelque mois, la question nucléaire revient fortement sur le devant de la scène. Tant dans sa version civile dont l’utilisation serait bonne pour la planète que dans sa dimension militaire avec le guerre en Ukraine
Pour faire le point, nous vous proposons une conférence en deux temps :
Le nucléaire, énergie verte ?
En présence de Hervé LOQUAIS, Association SDN 11
Guerre en Ukraine, risque atomique et lutte pour le désarmement nucléaire
En présence de Didier LATORRE, Association Arrêt du Nucléaire 34
Depuis plus de 60 ans, l’usine de Malvési, située à 2 km du centre ville de Narbonne, raffine et convertit discrètement du Yellow Cake (un concentré de minerai d’uranium) sous la forme de tétrafluorure d’uranium (UF4) pour alimenter en combustible des centrales nucléaires du monde entier. Aujourd’hui, des citoyens et des chanteurs venus de toute la France dénoncent sur la place de l’hôtel de ville la pollution issue de cette usine, ainsi que les nouveaux projets TDN et NVH. Ces citoyens veulent surveiller par eux-même la pollution de l’usine à l’aide de compteurs Geiger et d’analyses réalisées par un laboratoire indépendant, la CRIIRAD.
Nous, Sortir du nucléaire Aude, dénonçons l’accumulation de déchets radioactifs à l’usine de Malvési, car plus d’un million de mètres cubes de déchets radioactifs se sont accumulés sur le site, Classifié sous le terme anodin de « Résidus de Traitement et de Conversion de l’Uranium (RTCU) », il s’agit en fait de déchets radioactifs à vie longue (parfois plusieurs milliards d’années) qui devraient être catalogués comme tel par l’Agence Nationale des Déchets Radioactifs (ANDRA). Or, nous constatons qu’ils ne sont pas repris dans l’inventaire national publié par l’agence au 31 décembre 2019. Ne sont totalisés « que » 1 670 000 m³ de déchets radioactifs sur le territoire français. Malvési représente donc un oubli de l’ordre d’un tiers des déchets radioactifs dans le bilan national.
Mais l’exploitant Areva-Orano, non content de masquer l’énorme quantité de déchets radioactifs et chimiques présents sur son site, décide en plus de produire toujours plus d’uranium dans une fuite en avant incontrôlable.
Le projet TDN/Thor qui vise à construire le premier four à effluents radioactifs de France destiné à vaporiser plus de 300 000 m³ de déchets nitratés et radioactifs stockés dans des bassins à ciel ouvert, autour de l’usine, présente un danger pour l’environnement : envols d’aérosols, retombées d’embruns, infiltration dans la nappe phréatique sous-jacente (l’une des plus importantes du département). L’exploitant Areva-Orano prétend en réduire le volume et sécuriser ce stock par ce procédé TDN/THOR, mais des expertises indépendantes ont montré que l’impact sanitaire des perturbateurs endocriniens n’a pas été pris en compte et que ce projet est un véritable gouffre financier. Pour l’instant, ce projet TDN est resté dans les cartons suite à une forte mobilisation populaire après l’enquête publique.
Un autre projet, NVH (Nouvelle Voie Humide), unité en construction sur le site de l’usine Orano de Malvési pour produire de l’oxyde d’uranium nécessaire au combustible MOX fabriqué par Orano Melox. Ce dernier projet est réalisé dans l’opacité la plus totale : pas d’étude d’impact, pas d’enquête publique…. L’unité est actuellement en chantier sur le site de Malvési, et il n’y a que très peu d’information qui filtre au sujet de ce projet très confidentiel.
Et pourtant, la préfecture, la mairie de Narbonne, le Grand Narbonne et toutes les autorités publiques autorisent et encouragent la poursuite du fonctionnement d’une usine qui n’a pas su trouver de solution pérenne à la question de ses déchets toxiques. Ils restent toujours stockés à l’air libre depuis tout ce temps en l’état. En conséquence de quoi nous demandons la mise à l’arrêt immédiat de l’usine de Malvési.
Le 20 août 2021, pour l’association « sortir du nucléaire Aude (SDN11) »
Mardi 17 novembre 2020, à NARBONNE
Depuis le 16 octobre, à l’appel de la CGT, une grève touche le site industriel Orano-Malvési.
Les antinucléaires ne peuvent que soutenir les travailleurs en grève, contre le recours de plus en plus important à la sous-traitance pour assurer la maintenance du site. Eux-mêmes dénoncent cette situation depuis des années. C’est la sécurité qui est en jeu tant pour les travailleurs.ses que pour les installations, et donc la population.
Les associations signataires de ce communiqué expriment toute leur solidarité aux travailleur.ses en grève de l’usine, et appellent de leurs vœux à une réflexion commune sur des sujets qui pourraient réunir acteurs associatifs et salarié.es de l’usine Orano de Malvési.
Didier 06 38 81 98 06 et Titouan 06 95 73 70 74
Sortir du nucléaire Aude — Arrêt du nucléaire 34 — Greenpeace 34
Revue de presse :
https://viaoccitanie.tv/les-salaries-de-orano-malvesi-en-greve-contre-lexternalisation/
Récemment, est parue une petite annonce d’offre d’emploi, anodine en apparence : l’usine ORANO de Narbonne (site de Malvési) recrute un cariste. Recruté en intérim pour 2 mois seulement. Pourtant, à bien lire l’annonce, les missions ne sont pas anodines : « décharger et charger des conteneurs (…) qui contiennent des fûts de matière uranifère et les ranger sur des parcs d’entreposage. Assurer de petits assainissements radioactifs et colisage de déchets.
Assurer le suivi de remplissage de citernes de matière uranifère.
Il y a quelques années, la CRIIRAD (commission d’information indépendante de recherche sur la radioactivité) avait effectué quelques mesures à l’extérieur de l’usine, à proximité du parc de ces fûts de matière uranifère. Le compteur Geiger s’était affolé, montrant qu’il s’agit d’un des endroits de l’usine les plus émetteurs de rayonnements ionisants. Ce poste de travail est donc un des plus exposé du site du point de vue radiologique. En plus des compétences classiques exigées d’un cariste le futur recruté doit avoir suivi une formation spécifique au nucléaire.
On sait que l’exposition aux radiations nécessitera un suivi médical à long terme. Il doit être muni d’une fiche d’exposition établie par « la personne compétente » au sein de l’agence d’intérim. Elle doit comporter : prévisionnel dosimétrique, produits chimiques manipulés, horaires de travail… De plus, par les tâches affectées à cette personne, il apparaît qu’elle peut être exposée non seulement aux radiations externes mais aux contaminations internes par absorption ou inhalation de poussières. Sera-telle suivie réellement dans tout le champ des risques ?
Nous sommes là devant les cas classiques de cette industrie qui fait un recours massif aux intérimaires. Cela est-il raisonnable, face aux véritables enjeux tant pour la sécurité des travailleurs que pour celle des installations donc de la population. Suite à l’accident de Lubrizol, à Rouen, un rapport d’expertise commandé par le Comité Social et Économique d’Entreprise a conclu : « la sous-traitance a fragilisé la sécurité du site (…) Il a été montré
une fois de plus que le recours à la sous-traitance est un facteur de risque sur les sites SEVESO ». Plus loin, il appelle à « une réflexion sérieuse sur la relation entre sous-traitance et sites SEVESO ». Appel manifestement inaudible à Narbonne !
Le bureau de l’association SDN11
Références :
Dans l’après midi du premier jour de l’été 2020, une soixantaine de militants sont venus à Narbonne dénoncer l’accumulation de déchets radioactifs à l’usine de conversion d’uranium de Malvési. Ils se sont rassemblés sur un lieu emblématique: la passerelle enjambant le canal de la Robine, à l’endroit même où il est rejoint par le canal du Tauran, drainant le site de Malvési.
Ce matin du 20 juin 2020, 3 associations ont dénoncé en conférence de presse publique les dérives du dossier de Traitement des Nitrates (TDN) de l’usine de Malvési. Ce projet vise à construire le premier four à effluents radioactifs de France destiné à vaporiser les déchets nitratés et radioactifs stockés dans des bassins à ciel ouvert, autour de l’usine. En effet, issus du process de l’usine, 350 000 m3 d’effluents y ont été accumulés en près de 60 ans d’activité. Ils présentent un danger pour l’environnement : envols d’aérosols, retombées d’embruns, infiltration dans la nappe phréatique sous-jacente (l’une des plus importantes du département). L’exploitant prétend en réduire le volume et sécuriser ce stock par ce procédé TDN/THOR.
Lors de cette conférence de presse, il a été révélé que cette technologie bancale est un véritable couteau suisse industriel et pourrait donc être utilisée pour de nombreux autres déchets radioactifs. Un organisme d’audit et d’investigation du Congrès des États-Unis, le Government Accountability Office (GAO), démontre qu’une unité Thor (THermal Organic Reduction) semblable à TDN est un véritable gouffre financier aux USA. Elle a englouti un milliard de dollars depuis une dizaine d’années, et aujourd’hui elle ne marche toujours pas. C’est Greenpeace Montpellier qui a traduit ce rapport du GAO, disponible sur le site internet http://tcnarbonne.org
Lors de cette conférence de presse, le Docteur Mariette Gerber annonce des mesures qui ont été faites par l’IRSN dans certains puits avec des niveaux de rayonnements alpha supérieurs aux taux acceptés, ce qui signifie une forte probabilité de contamination des nappes phréatiques. Elle annonce aussi que l’impact sanitaire des perturbateurs endocriniens n’a pas été pris en compte par les experts qui se sont prononcés sur le projet TDN.
Ces mêmes experts avaient affirmé que le procédé THOR/TDN fonctionnait de manière satisfaisante aux Etats Unis. En contradiction même avec la plus élémentaire réalité ! Le tribunal administratif de Montpellier a rejeté les recours de TCNA non seulement sur le dossier TDN, mais aussi pour le projet NVH (Nouvelle voie humide), unité en construction sur le site de l’usine Orano de Malvési pour produire de l’oxyde d’uranium nécessaire au combustible MOX produit par Orano Melox. Ce dernier projet est réalisé sans enquête publique, sans étude d’impact, dans l’opacité la plus totale
TCNA a fait appel et prépare sa plaidoirie pour l’audience qui devrait bientôt avoir lieu au tribunal de Marseille. Le rapport du GAO est un élément nouveau qui devrait logiquement invalider le jugement en première instance.
A Narbonne, la lutte contre Orano-Malvési est un travail d’équipe : TCNA reçoit l’appui financier et juridique de SDN contre TDN/THOR. Greenpeace traduit les documents que TCNA s’est procuré aux États Unis et soutient l’association contre NVH.
La journée d’action s’est terminée par des prises de parole au dessus du canal de la Robine. Ce canal est frappé par un arrêté préfectoral depuis 2011 interdisant de commercialiser et de consommer des poissons d’eau douce (toutes espèces) en raison d’une contamination par les pyralènes PCB (polychlorobiphényles). Hormis quelques autocollants antinucléaires collés ça et là, on ne trouve aucune information le long des berges de la Robine sur les risques que représente la consommation de ces poissons…
Bureau de « Sortir du nucléaire Aude (SDN11) »
Hervé Loquais, Secrétaire
Juliette Schweitzer, Trésorière
Albert Cormary, Président
contact@sdn11.fr
Le samedi 29 février 2020, une manifestation a rassemblé 400 personnes à Narbonne contre Orano Malvési et ses nouveaux projets polluants et dangereux TDN et NVH.
Voici le discours prononcé par le représentant de SDN11 :
L’association Sortir du nucléaire Aude milite dans notre département depuis des années pour la sortie du nucléaire. D’autres préfèrent le terme arrêt mais la finalité est la même : en finir avec cette industrie mortifère, polluante à tous les étages, depuis la mine jusqu’aux centrales. Industrie productrice d’énormes quantités de déchets dangereux pour lesquels, à ce jour, il n’existe pas la moindre solution d’élimination. Depuis l’amont où des territoires et leurs populations sont spoliées par l’industrie Française en mal de ressources (Niger, Kazahkstan…) jusqu’aux questions inquiétantes du retraitement et du stockage.
En effet, je me dois de rappeler que la sortie du nucléaire n’est pas une opération simple. Elle doit être planifiée pour répondre à tous les défis auxquels nous sommes exposés : dépollution, démantèlement des installations, plans de gestion des déchets (parfois sur des milliers d’années), conversions sociales et accompagnement des salariés, réorientations industrielles… Sans oublier les productions alternatives et surtout, les indispensables orientations de sobriété électrique alors que nous sommes dans une situation de gabegie. Tous défis qui sont devant nous, que nous en finissions volontairement ou par la force des choses suite à un accident majeur. Alors, avant que cet événement hautement probable se produise, nous devons prendre les devants !
Depuis longtemps, notre usine de Narbonne attirait l’attention des militants anti-nucléaires. Il faut bien le dire, c’était dans une bien grande indifférence de la population. La situation a évoluée peu à peu : rupture des bassins en 2004, révélations sur leur contenu, des articles dans la presse nationale ont mis petit à petit sous la lumière des projecteurs cette usine.
Puis est arrivé le projet TDN/THOR qui a suscité l’émoi dans la population. Grâce à l’action de lanceur d’alerte de Rubresus, à l’information diffusée par le COVIDEM qui s’est constitué il y a maintenant 3 ans, à la mobilisation des Familles Papillons et aux actions de TCNA dont aujourd’hui nous sommes les témoins, les consciences se sont éveillées quant à la réalité de cette « si discrète usine » comme avait écrit une journaliste en 2015 dans la revue XXI. La question qui nous est posée par TCNA est : êtes-vous pour ou contre NVH (Nouvelle Voie Humide de production de dioxyde d’uranium) ?. Pour nous, il ne peut y avoir d’ambiguïté. Cette nouvelle activité, autorisée dans la plus grande opacité, vise à conforter la filière de combustible Mox donc à continuer la fuite en avant. Pour nous, c’est NON NON et NON !
L’autre question posée par TCNA est : êtes-vous pour ou contre TDN/THOR ? Là également, il ne peut y avoir d’ambiguïté, la propagande de l’industriel essaie de nous faire croire que c’est la solution pour traiter les déchets de l’usine. Au vu des contributions des uns et des autres, la question qui vient aux lèvres est : un remède pire que le mal ? Donc en l’état, c’est toujours et encore NON !
En début de semaine, nous avons appris que le port de Port la Nouvelle, port de la transition énergétique, s’apprêtait à recevoir et stocker du charbon. Pour quel usage, on ne sait pas encore mais il est plus que probable qu’il s’agisse d’alimenter le futur four TDN/THOR. Les promoteurs de cette installation ne reculent devant rien et ils avancent rapidement. Faisons-leur barrage ! Cependant, la présence de ce stock de déchets est un problème de santé publique directement pour les narbonnais et les villages alentour et indirectement pour les salariés et sous traitants de l’usine qui viennent d’un peu partout.
Impérativement, une solution devra être trouvée. Peut-être sera-t-elle la moins pire mais ce n’est pas à l’industriel d’en décider seul. Vous tous devrez y être associés. C’est notre santé, c’est l’avenir de notre territoire et celle des générations à venir. En attendant, notre association travaille , en association avec COVIDEM et ADN34 depuis près d’un an, à la mise sur pied d’une opération citoyenne de vigilance radiologique aux abords du site, et ce en collaboration avec la CRIIRAD. La phase opérationnelle va démarrer dans quelques mois pour 2 ans. Elle est financièrement lourde avec un budget de l’ordre de 26 000 € mais nous recevons le soutien d’ONG, d’entreprises, mais aussi de personnes engagées dans la lutte antinucléaire.
Albert Cormary pour Sortir du nucléaire Aude
Suite au sondage proposé sur Framadate, la date retenue est le mardi 2
juillet à 17h30 pour la prochaine réunion de l’association « Sortir du
nucléaire Aude (SDN11).
Lieu : chez Michel Leclerc
11590 Sallèles d’Aude
Tel 04 68 46 97 75
Ordre du jour :
1) bilan du débat public « bidon » à Narbonne
2) promotion des événements militants de cet été :
* journées d’études ADN,
* jeûne-action Dijon-Valduc contre le nucléaire militaire,
* festival les Burlesques à Bure,
* camp international antinucléaire en Allemagne
3) organisation interne de l’association : communication, nouveaux
adhérents, etc…
4) implication dans d’autres projets en cours :
* show citoyen pour l’ADN de Anne (SDN19),
* analyse des rejets radioactifs officiels (ORANO, IRSN, etc..) de
Malvési par des associations locales (Covidem, TCNA,…),
* contrôles indépendants par la CRIIRAD.
Apporter un repas à partager si vous voulez rester manger, et votre
maillot de bain si vous voulez goûter à la fraîcheur de la piscine en
cette période caniculaire…
P.S. : si vous voulez vous mettre à jour de votre cotisation, voici le bulletin à imprimer et à apporter :
Communiqué commun de Sortir du nucléaire Aude (Sdn11), Arrêt du nucléaire Hérault (Adn34) et Confédération Paysanne Aude
Le 25 avril 2019 à Narbonne
Le débat public sur le Plan National de Gestion des Déchets et Matières Radioactives est lancé.
À Narbonne la Commission Particulière du Débat Public (CPDP), tiendra une réunion sur les déchets de Malvési le 6 juin 2019.
Reprenant à leur compte le communiqué des associations qui luttent contre Cigeo (BureStop55, CEDRA52, EODRA, MIRABEL-Lorraine Nature Environnement, Meuse Nature Environnement, Réseau Sortir du nucléaire), les antinucléaires de l’Aude et de l’Hérault estiment que les conditions ne sont pas réunies pour débattre, et ne participeront pas au débat annoncé à Narbonne.
En voici les raisons :
Le Plan National de Gestion des Matières et Déchets Radioactifs (PNGMDR) est soumis au débat public, c’est une obligation… Mais les choix sur ce sujet sont déjà verrouillés.
À quoi bon débattre des options de gestion de ces déchets ingérables, si la question préalable incontournable, à savoir l’arrêt de leur production, est totalement exclue par les pouvoirs publics ?!
Contre l’avis des citoyens, la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie a déjà acté la prolongation de quasiment tous les réacteurs au-delà de 50 ans et le déploiement d’une nouvelle génération de centrales. Un tel choix nous impose donc des décennies d’accumulation de nouveaux déchets et matières radioactifs excessivement dangereux.
Il n’y aucun mécanisme contraignant garantissant la prise en compte d’une quelconque proposition à l’issue de ce « débat », tant sur la production de déchets que sur les modes de gestion actuels et futurs. La feuille de route est tracée depuis des décennies, par l’Agence Nationale pour la Gestion des Déchets Radioactifs (ANDRA) et les pouvoirs publics. Dès lors, ce débat n’est pas autre chose qu’une opération de communication.
L’expérience a malheureusement montré qu’en matière de nucléaire, les débats publics n’ont jamais permis de remettre en question des projets déjà décidés ailleurs (débats sur les déchets de 2005 et 2013 ou celui sur l’EPR de Flamanville en 2007). Ce constat avait mené trois membres de la CPDP à se désolidariser des conclusions en 2013.
Pour nous, il n’est pas envisageable de jouer le jeu d’une mascarade démocratique où les associations et les citoyens ne sont consultés que pour la forme, par des pouvoirs publics et une industrie qui ignoreront leurs avis. Le gouvernement pourrait dès lors utiliser cette séquence pour tenter de donner un vernis démocratique et participatif à la mise en œuvre de projets imposés. Nous refusons de servir de caution à cela.
Enfin, il n’est pour nous pas acceptable de débattre alors que le mouvement d’opposition au Centre industriel de stockage géologique (CIGEO) à Bure subit une répression violente dont le but est d’asphyxier la contestation. CertainEs de nos camarades étant entravéEs au quotidien par un contrôle judiciaire absurde et inacceptable.
Pour toutes ces raisons, nous ne participerons pas à la réunion de la CPDP sur les déchets de Malvési.
L’absence de transparence et de prise en compte des populations est identique à Narbonne et sur le plan national :
La très puissante mobilisation citoyenne contre le projet de traitement des nitrates (Tdn-Thor) n’aura aucunement empêché une décision préfectorale favorable.
De la même manière la décision de démarrer une production d’Oxyde d’uranium à Malvési (projet NVH – nouvelle voie humide), en vue de la poursuite, voire de la relance de la filière Mox (le combustible nucléaire le plus dangereux qui soit) en France, s’est faite sans enquête préalable, sans débat public, sans aucune information des populations, et la décision préfectorale est intervenue en plein été 2018 !
L’heure n’est donc pas au débat, mais à la mobilisation contre une industrie qui refuse d’envisager de réelles alternatives, tant à la gestion des déchets qu’à la production électrique, ne nous laissant pour seule alternative qu’une opposition déterminée.
Nous continuerons donc notre travail d’information et de mobilisation auprès de la population.
Sortir du nucléaire Aude, Arrêt du nucléaire Hérault, Confédération Paysanne Aude
SAMEDI 9 MARS 2019 – NARBONNE
Palais du Travail (Grande salle) de 16 h à 20h
4 heures d’info sur l’usine nucléaire de Narbonne
Débats – Stands – Boissons – Grignotages
INTERVENANT-E-S
Bruno ChareyronIngénieur en physique nucléaire, Directeur du laboratoire CRIIRAD*
De
l’uranium concentré (Yellow cake) à l’UF4 (Tétafluorure d’uranium), les
risques radiologiques pour l’homme et l’environnement. Conférence pré-enregistrée.
Mariette GerberMédecin épidémiologiste. Chercheur honoraire INSERM*, Institut du Cancer Montpellier. Expert à l’Anses
Rappel du projet TDN (Traitement des déchets nitratés).
Demande de l’IRSN* à l’usine concernant la gestion des déchets : Ou en est-on ?
Annie et Pierre PeguinScientifiques physico-chimistes retraité-e-s
NVH, un nouveau projet à Malvési : Production de dioxyde d’uranium (UO2) et de nouveaux risques.
De Narbonne à Tricastin et Marcoule, suite du cycle du combustible.
*CRIIRAD : Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité .
INSERM: Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale. IRSN : Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire.
Organisé par le COVIDEM (Comité de Vigilance des Déchets de Malvési) – covidem@gmx.fr
Avec le soutien de : Arrêt du nucléaire 34, Assoc’épicée, Confédération Paysanne Aude, Eccla, Ecolocal, Familles Papillons,
Faucheurs volontaires 11, Sentinelle, Sortir du nucléaire 11, Transparence des Canaux de la NArbonnaise
Documents à diffuser, télécharger ou imprimer :
* Flyer : http://www.sdn11.fr/wp-content/uploads/2019/02/flyer9marsDiff.pdf
* Affiche : http://www.sdn11.fr/wp-content/uploads/2019/02/A3-9mars-Noir.pdf
Emission de radio « le mag de l’environnement »
Bonjour,
Nous organisons une projection ciné/débat sur le nucléaire en présence de l’auteur Yves Lenoir dans la salle Elie Sermet (Palais du Travail) à Narbonne à partir de 20h le samedi 9 février prochain :
« TCHERNOBYL: LE MONDE D’APRÈS… »
Un film dense et passionnant qui, sorti à l’occasion du 32e anniversaire de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl du 26 avril 1986, nous montre à la fois l’ampleur et la persistance des mensonges officiels minimisant son impact sur la santé humaine et l’environnement et témoigne des efforts de quelques uns pour effectuer des études indépendantes afin de contribuer au surgissement de la vérité.
Deux millions de personnes au moins, dont 500 000 enfants, vivent, en Biélorussie, sur un sol contaminé par l’explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Toute la chaîne alimentaire est polluée par des éléments radioactifs. Parmi ceux-ci, le Césium 137 dont le sol regorge.
Les populations des zones les plus contaminées dépendent d’un soutien dérisoire de l’Etat biélorusse et du travail de l’Institut « Belrad », représenté en France par l’association franco-biélorusse Enfants de Tchernobyl Bélarus (ETB), loi 1901, créée le 27 avril 2001.
Il y a un AVANT et un APRÈS Tchernobyl. Le film invite le spectateur à une plongée rétrospective dans cette catastrophe qui a impactée durablement notre monde moderne tant sur le plan sanitaire que sur le plan éthique. Comme pour cet accident majeur, survenu en 1986, notre conception du monde se trouvera inévitablement modifiée après le visionnage de ce film documentaire poignant.
L’auteur Yves Lenoir, ingénieur de formation, suit les questions nucléaires depuis sa participation à un groupe interministériel sur les déchets radioactifs en 1974-1975. Il est aujourd’hui président de l’association « Enfants de Tchernobyl Belarus », créée en 2001 pour financer un organisme indépendant de protection radiologique du Belarus, l’Institut Belrad basé à Minsk
Bonne soirée
Franck et Juliette
Tel : 07 66 30 27 60 ou 06 82 02 34 81
L’affiche et le dossier de presse sont en images ci-dessous, ou bien téléchargeables au format pdf :
Affiche en couleur : LMDA-Narbonne.pdf
Dossier de presse : LMDA-Narbonne2.pdf
Cette projection exceptionnelle aura lieu salle Elie Sermet (Palais du travail) à Narbonne à partir de 20h le samedi 9 février prochain en présence de l’auteur Yves Lenoir et de militants engagés localement dans la lutte contre Orano Malvési.
A PROPOS DES RENCONTRES D’ETE
Les rencontres se déroulent uniquement sur inscription. Merci de bien vouloir vous annoncer avant de venir en envoyant un mail à l’adresse : contact@sdn11.fr ou bien un message télélphonique au 06 32 41 26 92 (Hervé).
Les journées débutent normalement à 9h par une réunion plénière pour mettre au point la vie collective lors des rencontres
Le ou les premiers ateliers commencent en principe à 9h30 et durent un peu plus d’une heure.
Le créneau de l’atelier suivant débute à 11h.
Le repas du midi est programmé à 13h, puis une grande pause jusqu’à 17h.
Les ateliers de l’après-midi débutent à 17h et 18h30.
A PROPOS DU PROGRAMME
Intervenants annoncés pour la Rencontre d’été 2018.
(A NOTER QUE CE PROGRAMME EST ENCORE SUJET A DIVERS CHANGEMENTS ET EVOLUTIONS)
– Le 6 août. Programme prévu pour le premier jour :
/ Première plénière (pour partager ce qu’il faut savoir sur le lieu + quelques règles de base + partage des fonctions requises sur le camp)
/ Présentation (très) brève de chaque participant
/ Début de la présentation de la situation du nucléaire par pays (et suite le deuxième jour)
– Le 6 août :
– Toshiya Morita (journaliste indépendant et survivant de la deuxième génération à la bombe atomique) + un groupe de militants antinucléaires japonais sera sur place. Toshiya proposera un atelier sur « Les dégâts cachés de la bombe atomique et la situation nucléaire actuelle au Japon ».
– Les 6 et 9 août, jours de Hiroshima et Nagasaki : Le groupe Japonais commémorera les victimes des premières bombes atomiques et priera pour la paix mondiale. Plus précisément, Rie Hata (eurythmiste) et
Ayumi Kekamaikamalukoa (danseuse Hula) offriront une performance de 20 minutes sur ce thème.
De plus, ils pourront projeter le film « Hopi’s prophecy » avec sous-titres en anglais et français.
– Le 6 août soir : Projection du film muet « Le Souffle ».
Présentation : « Le souffle », comédie dramatique du cinéaste russe Alexander Kott. Accessible à tout âge et toute nationalité. Ce film raconte la vie calme d’une jeune fille et de son père dans le paysage grandiose de la steppe du Kazakhstan. Mais bientôt aux amours loufoques de la jeune fille se mêlent des évènements intrigants et dramatiques pour son père.
– Le mardi 7 août, Bruno CHAREYRON, ingénieur en physique nucléaire et directeur du Laboratoire CRIIRAD propose 2 ateliers : 1) Ce qu’est l’usine Areva – Malvesi (en matinée) 2) Impact des transports de matières radioactives (en fin d’après-midi).
– Les 7 et 8 août (sur 2 demi-journées > plutôt en matinées) : par Nuclear Heritage (qui co-organise ce camp). Ateliers pour travailler sur la structuration de ce réseau. Tout en incluant une introduction (présentée par Falk Beyer) avec perspective historique sur Nuclear Heritage.
– Le mardi 7 août, Bernard Cottier du CA du Réseau Sortir du nucléaire présentera un état des lieux du nucléaire en Amérique latine.
– 7 août : Anne Meyssignac (sortirdunucleaire19@gmail.com) y sera avec son petit accordéon pour faire des chansons anti-nucléaires. Elle propose un atelier »Chorale de rue avec chansons militantes » ; et éventuellement une « apparition » sur Narbonne.
– Mardi 7 août (en soirée) : musique avec Laurent + un accordéoniste.
– 8 août (plutôt le matin) : – Léo Tubbax (leo.tubbax@gmail.com) de l’association « Nucléaire stop kernenergie » en Belgique y sera du 7 au 12 août et présentera la situation des réacteurs belges (Doel 3 et Tihange 2), la problématique des déchets (sous-sol impropre à l’enfouissement profond) et l’état du mouvement antinucléaire belge.
– Mercredi 8 août (en après-midi) : « problématique du nucléaire militaire et du Traité d’interdiction (TIAN) actuellement soumis à la ratification des pays » > Atelier proposé par Didier Latorre de ADN 34.
Et en soirée, projection d’un film sur la bombe.
– Mercredi 8 août : Michiko Yoshii, professeur à l’Université d’Okinawa, proposera un atelier sur « Comment nous avons réussi à empêcher l’exportation de centrales nucléaires du Japon vers le Vietnam ». Pour commémorer Hiroshima et Nagasaki, ils présenteront aussi un rituel fait de lectures de sutras et de danses Hula. De plus, ils projetteront le film « Hopi’s prophecy » avec sous-titres en anglais et français.
– Jeudi 9 août : Une action pacifiste envisagée alentour sous la forme d’un grand ballon à déployer représentant une bombe atomique. Cette action devra se préparer la veille après l’atelier prévu en après-midi sur les armes nucléaires.
– Jeudi 9 août : Pinar Demircan de Istanbul présentera un « Etat des lieux des divers projets nucléaires en Turquie ».
– Le 9 août à 19h, intervention sur le désarmement nucléaire par Jean-Marie Matagne, (président-fondateur de l’Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire (ACDN), administrateur du Réseau « Sortir du nucléaire » et docteur en philosophie) sous le titre : « Référendum et actions de masse : s’ils le veulent comme 85 % des Français, les peuples peuvent abolir les armes nucléaires et radioactives. »
– Le Jeudi 9 août : musique avec « M. Jack » , paiement au chapeau.
– Les 10 et 11 août, formation de « clown militant » sur 2 jours > 2 ateliers par jour ? (en français et anglais) par Xavier Renou du groupe « Les désobéissants ». Ceux qui envisagent de participer à cette formation sont priés de ramener des accessoires (vêtements de couleur, vieux ou ridicules, des jouets, des perruques ; bref, des choses qui peuvent les aider à se transformer en clowns)… et les nez rouges seront offerts.
– Le 10 août : Transports radioactifs > les reconnaître, s’y opposer. Les bloquer en France, Allemagne et au-delà….avec Laura Hameaux, Cécile Lecomte (qui vit en Allemagne) et Dominique Malvaud.
– Vendredi 10 août : Table ronde sur la gestion des déchets radioactifs dans divers pays (avec Laura pour la France, Henning et Falk pour l’Allemagne et Andrey pour la Russie). Entre autre, Henning, membre de « Atom müll Conferenz » en Allemagne présentera le processus gouvernemental pour choisir le meilleur endroit où stocker les déchets à forte radioactivité. Choix que critiquent fortement ONGs et groupes anti-nucléaires.
– Les 10 et 11 août ? : Remue-méninge sur une action finale…
– Les 10 ou 11 août soir : Concert par Sax peace tools > 2 saxophones et une batterie pour une ambiance paisible.
– Le samedi 11 août en matinée, Nucléaire et santé : Le Docteur Mariette Gerber présentera les effets sanitaires de Malvési sur la population du Narbonnais ; en lien surtout avec les faibles doses et l’effet cocktail.
– Andrey Ozharovskiy de Moscou, chercheur indépendant sur le nucléaire russe, nous racontera toutes les malices de Rosatom (l ‘équivalent de Areva).
– Sonali Huria viendra d’Inde pour nous parler de la situation du nucléaire dans ce pays ; et aussi en rapport avec le respect des droits de l’Homme. Jour encore à préciser.
– Yolanda Picazo, membre du groupe MIA en Espagne présentera « Alternatives au nucléaire à
partir d’un point de vue éco-féministe ».
– Leona Morgan et Eileen sont des Navajo du Nouveau-Mexique aux USA. Elles proposeront un atelier sur « Oppression nucléaire sur les Premières Nations et Aborigènes partout à travers le monde » à travers l’extraction de l’uranium (amont du cycle) et problème sans solution aux USA
avec les déchets nucléaires (aval du cycle). Jour de présentation encore à préciser.
– Eileen vient aussi avec sa guitare pour nous faire des chansons anti-nucléaires.
– Michel Leclerc est un ex-sous-traitant à Malvési et victime du nucléaire. Et plus de 20 ans de combats juridiques en conséquence… Il présentera « Maladies professionnelles et difficultés ». Gilles Raynaud, travailleur sous-traitant du nucléaire, nous parlera des « Conditions de travail et coûts sociaux dans l’industrie nucléaire française ». Atelier conjoint. Jour à préciser.
– L’historique (souvent cachée) de Malvesi … et ses nouveaux projets insensés.
Atelier d’information par Michel, Hervé et Juliette.
– Atelier réflexion et remue-méninges sur « Quelles actions seraient possibles contre Malvési dans les mois après cette rencontre ? » Animé par SDN 11.
– Henri Chevalier propose un atelier sur l’historique du mouvement anti-nucléaire français…
LE COLECTIF SORTIR DU NUCLEAIRE 11 COMMUNIQUE
Il ne se passe pas de semaines sans que l’industrie nucléaire, notre ex-fleuron national, défraie la chronique. Tantôt, ce sont des bétons défectueux, des pompes de secours qui ne fonctionnent pas, des pièces métallurgiques hors normes mais quand même acceptées, des tuyauteries rongées par la rouille… Et des coûts qui grimpent, le contribuable étant sommé de mettre la main à la poche. Heureusement, nous n’avons jamais eu d’accident majeur et nous ne souhaitons à personne d’en subir un. Les exemples de Tchernobyl et Fukushima sont hélas l’illustration de ce qui se passerait.
Cette semaine, nous avons une double actualité. Quasiment en simultané, le ministre de l’écologie annonçait que l’objectif de réduire la part du nucléaire dans le mix énergétique à 50% en 2025 ne serait pas tenu et le préfet de l’Aude annonçait la signature de l’arrêté autorisant la construction d’un incinérateur très polluant sur le site AREVA de Malvézi, près de Narbonne (voir notre article à ce sujet).
La loi de transition énergétique de 2015 avait tracé ce scénario de réduction à 50 % en 2025, sur la base d’études et d’expertises aussi diverses que celles de l’association Negawatt et d’agences de l’Etat. La mise en musique revenait à un décret de programmation pluriannuel. Le premier a été pris en octobre 2016, avec 6 mois de retard sur le calendrier sous le ministère de Ségolène Royal. Il a, alors, été fortement contesté par les associations de protection de l’environnement ainsi que les politiques soucieux d’écologie et de notre avenir énergétique. Pourquoi ? Parce qu’il était frileux quant à la trajectoire des 50 %. Si le volet énergies renouvelables était mis en avant, le volet économies d’énergie manquait totalement d’ambition. Les 6 mois de retard sont dus à l’intense lobbying des acteurs de la filière nucléaire qui craignaient à la fois de perdre leurs bijoux mais encore de voir la demande en électricité diminuer.
Nicolas Hulot, étant en responsabilité et les promesses électorales faites par M. Macron nous donnaient l’espoir que la barre allait être redressée. Notre pays, le plus exposé au monde à cette énergie mortifère allait pouvoir entrer dans un cercle vertueux. Cette semaine, cet espoir a été anéanti !
Tout comme a été anéanti l’espoir qu’une solution puisse être trouvée pour une gestion responsable des déchets accumulés à Malvézi par 50 ans de production de tétrafluorure d’uranium et quelques années de traitement clandestin de combustibles nucléaires usagés.
L’exploitant s’est engagé dans la voie d’un incinérateur extrêmement polluant qui a soulevé une profonde inquiétude dans la population locale, provoquant des demandes de moratoire, des municipalités environnantes, du Conseil Départemental, de la Région, du monde viticole… destinées à prendre le temps de rechercher des alternatives.
Devant la levée de bouclier, le préfet a temporisé, nommant même des experts chargés d’examiner le dossier. Au moment où ceux-ci rendaient leurs conclusions, d’autres experts mandatés par les vignerons se montraient inquiets quant aux retombées (NOX, composés organiques volatils, perturbateurs endocriniens, radionucléides… ) et à la viabilité du process lui-même.
Les experts du préfet, peu suspects de non conformisme sur la doxa idéologique pro-nucléaire, ont dit pour l’un qu’il n’y avait rien à redire et pour l’autre non plus mais qu’il fallait organiser la concertation avec les opposants « sur les avancées technologiques ».
Fort de ces conclusions, le préfet a décidé de signer l’arrêté autorisant cet incinérateur. Avant, il devait consulter le CODERST (conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques). Surprise, alors que ce n’est habituellement qu’une chambre d’enregistrement, il n’y a eu une majorité d’avis favorables que grâce aux voix des représentants de l’Etat.
Nous sommes donc devant un projet rejeté par la population et les élus mais soutenu par l’Etat et ses alliés de la filière nucléaire, dans l’intrication qu’on leur connaît. En effet, il faut être conscient qu’il n’est pas que d’enjeu local. D’ailleurs, les média nationaux s’y sont intéressés. Malheureusement le format des émissions de télé et de radio rendent souvent bien difficile l’abord d’un sujet aussi complexe.
Il n’a par exemple jamais été question dans ces média de la problématique plus générale du devenir des déchets de l’industrie nucléaire. Elle en produit annuellement des dizaines de milliers de tonnes dont personne ne sait que faire et le site de Malvézi est emblématique de cette situation.
Ces mêmes média ont répété à l’envie que le projet allait permettre de résorber le stock de déchets. Peut-être mais nous sommes dans la configuration d’Achille qui court après la tortue et ne la rattrape jamais. Cet incinérateur traitera les stocks de déchets qui vont grossir tant que fonctionnera l’usine. Et jusqu’à quand ? Nous pouvions avoir l’espoir avec une sortie progressive du nucléaire que la charge diminue. Maintenant, nous savons que cet incinérateur va cracher ses fumées pendant des dizaines et des dizaines d’années !
Les antinucléaires sont dans le combat de ce projet, aux côtés d’autres associations depuis qu’a été révélée son ampleur. L’autorisation préfectorale, malgré la mobilisation populaire ne les étonne qu’à moitié et loin de les décourager renforce leur combativité.
Nous faisons le constat que nombre d’élus qui nous avaient apporté leur soutien sont rentrés dans le rang et trouvent dans cet arrêté des avancées, une décision équilibrée a même dit l’un d’eux. Des avancées oui assurément mais si infimes par rapport aux problèmes posés par ce dossier ! Par exemple, il demande de diminuer les émissions de composés organiques volatils (COV). Cela n’a pas grand sens nous savons que les phtalates, perturbateurs endocriniens connus qui vont être présents dans les fumées en grande quantité ne sont pas exempts de risques à très faibles doses. Autre promesse préfectorale : la transparence. Mais que vaut cette promesse si des données de l’arrêté lui-même portent la mention « annexe confidentielle, non communicable »
Oui décidément, l’industrie nucléaire tue l’avenir !
Collectif « Sortir du nucléaire »
Mail : contact@sdn11.fr
Web : http://www.sdn11.fr
Tel : 06 32 41 26 92 (Hervé Loquais, co-animateur)
Voici les retours de la presse concernant l’action menée par le collectif « SDN11 » dimanche dernier sur les remparts de la cité de Carcassonne, nous permettant d’informer largement les citoyens sur les risques que fait peser l’industrie nucléaire notamment sur leur santé.
La contestation du projet TDN-Thor ne faiblit pas ! Ce dimanche 5 novembre 2017, environ 2 à 3000 personnes se sont rassemblées place de l’Hôtel de Ville à Narbonne pour dire « non à TDN » et pour protéger la santé des habitants de la narbonnaise, leur environnement et leur territoire !
Pourtant le mercredi suivant, la préfecture donne son feu vert au projet TDN dans un nouvel arrêté préfectoral qui doit réglementer l’ensemble des activités de l’usine de Malvési.
La préfecture a par ailleurs retiré de son site internet le dossier d’enquête publique du projet TDN (Traitement des nitrates) par le procédé Thor (Thermal Organic Reduction) sur le site nucléaire d’Areva Malvési.
Pour permettre aux citoyens vigilants d’étudier ce dossier « à fond », le collectif SDN11 publie sur son site ce Dossier de Demande d’Autorisation d’Exploiter (DDAE) de l’Installation Classée pour la Protection de l’Environnement « Traitement Des Nitrates ». Il se présente sous la forme de 4 volumes.
Les volumes 2 (étude d’impact) et 3 (étude de dangers) sont accompagnés de Résumés Non Techniques (RNT) permettant soit-disant de faciliter la prise de connaissances par le public des informations contenues dans les études, qui forment dans leur ensemble un dossier de plus de 1000 pages!
« Guide de lecture » : DDAE_TDN_-_Guide_de_lecture_Vf_AREVA_cle1fb651
VOLUME 1 : PRESENTATION DE LA DEMANDE
VOLUME 2 : ETUDE D’IMPACT
VOLUME 3 : ETUDE DE DANGERS
VOLUME 4 : NOTICE HYGIENE ET SECURITE
Document de la mairie de Narbonne :
Documents de la préfecture de l’Aude :
Document de l’Autorité environnementale :
Courriers d’Areva :
Bon courage pour la lecture de ce volumineux dossier ! N’hésitez pas à nous envoyer vos remarques et commentaires.
Hervé Loquais, pour le collectif SDN11
Vendredi 13 octobre à 15h30, RDV devant la préfecture de Carcassonne pour dire NON au projet TDN d’Areva Malvési.
à l’initiative des familles papillons