Le collectif SDN11 – Sortir du Nucléaire Aude – existe depuis 2011 à l’initiative de quelques Audois directement concernés ou simplement intéressés par les conséquences des activités nucléaires, et qui tiennent à surveiller les activités nucléaires locales et celle de l’ensemble de la filière atomique, activités militaires incluses.
Le collectif SDN11 s’est donné pour mission, en fonction des moyens humains, matériels et financiers qui sont les siens :
- d’informer la population de l’évolution des installations et des activités nucléaires dans l’Aude – principalement l’usine d’Areva à Malvési – mais également partout en France et dans le monde.
- d’alerter sur les risques que ces activités nucléaires représentent pour tous les habitants de la région Occitanie qui comptait près de 5,7 millions d’habitants au 1er janvier 2015 (voir le dernier recensement)
- de suivre l’actualité nucléaire localement et à travers le monde : industrie nucléaire ; mines d’uranium ; prolifération ; transports de matières radioactives ; accidents nucléaires ; déchets nucléaires ; armes à l’uranium appauvri ; terrorisme nucléaire ; conséquences des essais nucléaires ; etc..
- de mener des actions locales, éventuellement avec le soutien d’autres collectifs régionaux (Stop Uranium, Arrêt du Nucleaire 34, Rubresus, Transparence des canaux de la narbonaise (TCNA), collectif de vigilance sur les déchets de Malvési (Covidem), ECCLA, Comité Anti-Nucléaire Toulousain, Amis de la Terre Midi-Pyrénées, etc…) ou internationaux tel que le réseau Nuclear Heritage et Greenpeace.
- de relayer les informations et actions majeures du réseau « Sortir du nucléaire » et du collectif « Arrêt du nucléaire » auxquels notre collectif audois est adhérent.
Son rôle de vigie est important car le lobby nucléaire – et les responsables politiques impliqués -, malgré un discours qui se veut rassurant sur la transparence, la régularité des contrôles techniques, la qualité de l’entretien et des équipements et les mesures de sécurité mises en place, se gardent bien de révéler la réalité des incidents ou accidents lorsqu’ils surviennent sur notre territoire (cf. le nuage de Tchernobyl arrêté à nos frontières en 1986). La plupart du temps, c’est aux associations loco-régionales antinucléaires ou de défense de l’environnement particulièrement vigilantes, que la population doit d‘en être informée. Malheureusement c’est aussi, souvent a posteriori (fuite, pollution, négligence, malveillance, mise en danger du personnel, maladies professionnelles etc).
La Comhurex/Areva implantée à Malvési, dans la banlieue nord de Narbonne, n’a pas davantage le souci de prévenir la population alentour (52 000 habitants – 300 hab/km2- Insee 2012) des risques qu’elle lui fait encourir du fait de ses activités, notamment de celles qui sont liées aux transports des matières radioactives : trains transportant du tétrafluorure d’uraniun (UF4) ou de l’hexafuorure d’uranium (UF6) entre les grands ports européens et l’Aude, le plus souvent via la vallée du Rhône, zone très industrialisée qui cumule les facteurs de risques industriels gravissimes.
Beaucoup de Narbonnais ignorent encore tout de ce qui se passe derrière les barbelés de l’usine et ne soupçonnent pas la nature des risques qu’elle leur fait courir au quotidien.
Pour en savoir plus, lire notre rubrique : « Malvési, la plus grande poubelle nucléaire d’Europe »
C’est donc dans l’intention première de combler ces lacunes informatives que le collectif SDN11 s’est constitué, s’attachant à rassembler les données sensibles et à les partager avec la population, afin que, selon une sagesse ancienne, « un Homme averti en valant deux », chacun puisse se prémunir et adopter les comportements adéquats en cas d’accident ou de risque imminent d’intoxication ou d’irradiation.
Certes, il n’y a pas, dans l’Aude, de centrale atomique susceptible de déclencher une catastrophe telle que celle de Tchernobyl ou Fukushima. Néanmoins, la quantité de matière radioactive stockée à Malvési représente un danger permanent pour l’environnement proche à plus ou moins long terme. Et la France étant, avec ses 58 réacteurs, le pays le plus nucléarisé au monde, l’usine de Malvési – en tant que porte d’entrée de l’uranium en France – fait peser sur l’Europe une forte probabilité d’accident nucléaire majeur (cf. l’interview du 18/06/2011 de Bernard Laponche, polytechnicien et physicien nucléaire)
Adhérent du Réseau National «Sortir du Nucléaire» qui compte plus de 900 associations locales et internationales, le collectif SDN11 est ouvert à toute personne souhaitant s’impliquer peu ou prou dans cette mission, en adhérent aux statuts de l’association.
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